Deuxième jour des ateliers d’écriture au Centre Culturel DENYIGBA : Les participants au cœur des figures de style et de rhétorique

Publié le par cenacletogo

 

Les ateliers d’écriture initiés par le Cénacle, était à sa deuxième journée le samedi 18 février dernier au Centre Culturel DENYIGBA à Lomé. Les participants ont effleuré en deux heures de temps, les figures de style et de rhétorique sans oublier la versification pour une poésie bien rimée et bonne à déguster.

Elèves, étudiants, enseignants, journalistes et fonctionnaires tant publics que privés ont été une fois encore au rendez-vous du Cénacle. Au cours de cette journée, Komi Fabrice GAZERE, professeur de Sciences physiques, poète et animateur de l’atelier, a fait voyager les participants à travers les figures de style avec des exemples à l’appuis.

En effet, c’est par le style qu’on distingue un auteur des autres. C’est la façon la plus originale possible dont celui-ci utilise sa langue d’écriture. Le poète ou homme de lettres, dans l’exploration et l’exploitation de la langue, transforme l’outil commun, anonyme, en objet personnel qu’il essaie de marquer d’une empreinte agréable aux yeux et aux oreilles. Pour ce faire, il y a plusieurs procédés d’y parvenir d’où les figures ou différentes formes de style. En exemple, "l’énumération" (juxtaposition ou coordination de plusieurs termes appartenant souvent à un même champ lexical), "l’hyperbole" (exagération dans les termes que l’on emploie pour insister sur une idée) ou encore "l’allégorie" (idée générale ou abstraite mise en scène sous une représentation concrète), sont entre autres figures de style qu’utilisent le poète pour rendre plus vivante sa poésie. Les participants à cet atelier ont eux aussi appris en user dans leur aventure littéraire.

Ils ont aussi appris les figures de rhétorique (manière particulière ou l’art de bien parler, affectation d’éloquence dans l’expression). Le zeugma ou l’attelage (qui consiste à construire un mot polysémique avec deux compléments n’appartenant pas aux mêmes catégories d’emploi de ce mot) et la synecdoque ou la métonymie (qui consiste à désigner la cause pour l’effet, l’effet pour la cause, le contenant pour le contenu, la partie pour le tout ou la désignation d’un objet par l’une de ses parties), sont les exemples de figures de rhétorique.

Quant à la versification (art de faire des vers) et au vers (assemblage de mots mesurés et cadencés selon des règles fixes et déterminés) l’animateur a montré par des poèmes d’auteurs confirmés, comment s’y prendre.

Les rimes (uniformités de son dans la terminaison de deux ou plusieurs vers) ont été abordées lors de cet atelier. De ce fait, on a retrouvé différentes sortes de rimes que sont la rime féminine (qui se termine par un ‘’e’’ muet), la rime masculine (qui ne se termine pas par un ‘’e’’ muet), la rime riche (qui comprend au moins une voyelle et une consonne d’appui : ‘’voyage’’ et ‘’usage’’).

Un exercice a permis aux participants d’accoucher de jolis poèmes lus à l’assistance, et qui feront aussi l’objet d’une anthologie qu’initie Atelier-18-fevrier.JPGle Cénacle.

Le clou de l’atelier a été planté par Atsu KOUTCHODZI, enseignant de français au Lycée Bè-Kpota, qui a enseigné aux participants, comment écrire un poème magique. Pour écrire ce poème, l’astuce a consisté à faire plusieurs plis avec un papier. Chaque participant doit écrire un vers à cacher à son voisin. Sur l’autre pli, il réécrira le dernier mot de son vers que le second doit continuer avec son vers, jusqu’à ce qu’on obtienne un poème magique. Cet exercice, les participants l’ont bien réussi en accouchant un joli poème dans lequel l’on retrouve des mots comme la Paix, le Bonheur, la Terre, l’Homme, la Volonté, etc.

Ces ateliers se poursuivent la semaine prochaine notamment les vendredi 24 (de 16h à 17h30) et samedi 25 février (de 9h à 11h) toujours au Centre Culturel DENYIGBA.

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